Dans notre quotidien rempli de responsabilités et d’obligations, la surcharge mentale est devenue un phénomène courant. On parle de « charge mentale » lorsque l’esprit est en permanence occupé par l’organisation, la planification et l’anticipation des tâches à accomplir. Quand cette charge devient trop lourde, elle se transforme en surcharge mentale, et c’est la santé mentale qui en paie le prix.
Qu’est-ce que la surcharge mentale ?
C’est ce moment où le cerveau tourne à 100 à l’heure, sans bouton « pause ». On pense à tout en même temps : le travail, les enfants, les repas, les factures, les rendez-vous… Résultat : on a la sensation d’être épuisée, même avant d’avoir commencé la journée.
Les conséquences sur la santé mentale
1. Le stress chronique
La surcharge mentale maintient le corps dans un état d’alerte permanent. Le cortisol (l’hormone du stress) reste élevé, ce qui provoque nervosité, irritabilité et tension intérieure. À long terme, ce stress chronique peut mener à un épuisement psychologique.
2. L’anxiété
Quand le cerveau ne déconnecte jamais, les inquiétudes prennent plus de place. On ressasse les « et si… », on imagine le pire scénario et on devient hypervigilante. Ce climat d’anxiété use le système nerveux et rend les moments de détente difficiles.
3. Les troubles du sommeil
Impossible de s’endormir quand l’esprit est encombré. La surcharge mentale entraîne souvent des insomnies, des réveils nocturnes ou un sommeil non réparateur. Ce manque de repos accentue ensuite la fatigue et aggrave les difficultés émotionnelles.
4. La perte de concentration et de mémoire
Un cerveau saturé peine à se concentrer. On oublie des rendez-vous, on perd le fil d’une conversation, on a du mal à finir une tâche. Cela nourrit la frustration et le sentiment d’incompétence.
5. La baisse de l’estime de soi
Ne pas réussir à « tout gérer » peut générer culpabilité et auto-critique. On se sent dépassée, inadéquate, voire « pas assez ». Cette perception négative de soi peut mener à un cercle vicieux d’anxiété et de démotivation.
6. Le risque de burn-out ou de dépression
À force d’ignorer les signaux du corps et de l’esprit, la surcharge mentale peut déboucher sur un effondrement plus profond : burn-out, dépression, ou troubles anxieux sévères.
Comment alléger la surcharge mentale ?
1. Faire des listes et prioriser
Quand on garde tout dans sa tête, on a l’impression que « tout est urgent » et ça augmente le stress. En posant les choses sur papier ou dans une application, le cerveau respire : il n’a plus besoin de retenir toutes les informations en boucle.
👉 Astuces :
Écris toutes tes tâches puis classe-les en priorités réelles : urgent, important, secondaire.
Concentre-toi sur 2 ou 3 tâches clés par jour, pas plus.
Rappelle-toi que « tout faire » n’est pas un objectif réaliste.
2. Déléguer
On a souvent tendance à vouloir tout porter sur ses épaules, par peur de déranger ou parce qu’on pense que ce sera mieux fait par soi-même. Mais déléguer, c’est un acte d’intelligence et de bienveillance envers soi.
👉 Exemples :
Impliquer les enfants ou le conjoint dans les tâches ménagères.
Demander de l’aide à un collègue pour un projet.
Accepter que ce soit fait différemment, mais que ce soit fait quand même.
3. Apprendre à dire non
Chaque « oui » automatique est parfois un « non » qu’on se dit à soi-même. Dire non, ce n’est pas rejeter l’autre, c’est mettre une limite claire pour se protéger.
👉 Conseils :
Prends un temps avant de répondre à une demande : « Je te reviens là-dessus » évite les oui impulsifs.
Formule ton refus avec respect mais fermeté : « J’aimerais pouvoir t’aider, mais je n’ai pas l’espace en ce moment ».
Souviens-toi : dire non à ce qui t’épuise, c’est dire oui à ta santé mentale.
4. Pratiquer des moments de déconnexion
La surcharge mentale s’entretient quand le cerveau n’a jamais de pause. Les moments de déconnexion sont comme des « bulles d’air » dans la journée.
👉 Exemples :
Une marche en pleine nature, sans téléphone.
Quelques minutes de respiration consciente dans la voiture ou au bureau.
Tenir un journal ou pratiquer un loisir créatif (dessin, tricot, musique).
Méditer ou simplement fermer les yeux et écouter son souffle.
5. Soigner son sommeil
Le manque de sommeil amplifie la fatigue mentale et rend les émotions plus difficiles à gérer. Dormir n’est pas du temps perdu : c’est une vraie réparation du cerveau.
👉 Conseils :
Se coucher et se lever à heures régulières.
Éviter les écrans 1h avant le coucher (ils excitent le cerveau et bloquent la mélatonine).
Préférer une tisane, un livre, une douche tiède ou quelques étirements pour envoyer le signal du repos.
Garder la chambre fraîche, sombre et silencieuse.
Je t’invite à lire mon guide sur L’importance d’un bon sommeil.
6. Consulter un professionnel si la fatigue psychique devient trop lourde
Il est normal de vivre des périodes de surcharge, mais quand l’épuisement devient constant, il est important de demander de l’aide. Parler à un professionnel permet de mettre des mots, de trouver des outils adaptés et de briser l’isolement.
👉 Options :
Médecin de famille pour faire un bilan de santé complet (bilan hormonal et des éventuelles carences en micro et macro-nutriments.
Psychologue ou thérapeute pour travailler sur la gestion du stress et des émotions.
Groupes de soutien pour partager et normaliser ce que l’on vit.
Je t’invite à lire mon Guide de comment se crisser la sainte paix.
7. S’accorder un vrai jour de congé par semaine
Dans une société où tout doit aller vite et où la productivité est valorisée, prendre une journée pour soi peut sembler « paresseux ». Pourtant, c’est une nécessité. Offrir à son cerveau et à son corps un jour sans obligations, sans planification et sans pression permet de recharger ses batteries et de retrouver le goût des choses simples.
👉 Comment l’appliquer :
Bloquer une journée (ou une demi-journée) par semaine dans son agenda comme un rendez-vous non négociable avec soi-même.
Laisser tomber les listes de tâches et se donner le droit de ne rien faire d’utile.
Se reconnecter à ce qui fait plaisir : lire, écouter de la musique, prendre un bain, marcher, voir des amis, rire, profiter de la nature.
Bannir la culpabilité : le repos fait partie de l’équilibre, au même titre que le travail et les responsabilités.
Ce moment de pause régulière devient un vrai « reset » pour l’esprit, réduit la charge mentale et redonne de l’énergie pour affronter la semaine.

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